Just you - pv

L'étalon avançait soigneusement, plaçant avec légèreté chacun de ses quatre sabots que le sol qui devenait rocailleux. Il rentrait après un simple tour des environ avec son cavalier. Le même qui le supportait depuis son arrivée ici. C'était désormais l'un des seuls hommes qui le montaient à part à de très rares occasions, il savait donc pertinemment qu'il lui appartenait dans un sens.

Il souffla légèrement, se remettant au pas sous une demande légèrement brusque de Desmond, puisqu'il s'appelait ainsi. De ce qu'il avait compris, son humain venait de loin et avait plusieurs origines, son accent allemand le prouvait bien. Mais comment était-il arrivé ici ? L'homme restait souvent silencieux sur cette question, étrangement.

Une fois arrivée au camp, le nomade posa soigneusement pied-à-terre, puis emmena Leiter à la barre d'attache où il enleva la vieille selle de son dos et retira le mors de sa bouche. Il le bouchonna rapidement mais efficacement comme presser par le temps : une de ses habitudes. Combien de fois avait-il été en retard ? Bien trop pour que quiconque ne puisse les énumérées.

L'homme flatta donc une dernière fois l'encolure de son cheval, lorsque son nom fut appelé de nouveau. Il regarda sa monture dans les yeux, lui offrant une dernière caresse puis de sa voix douce mais rauque le félicita, l'emmenant à l'abord d'une sorte de petit pré, d'où les chevaux voyait l'entièreté de ce qu'il se passait sur le camp.

Ainsi l'étalon, une fois le soleil descendu dans le ciel, assista à une bien étrange parade humaine : tous c'était regroupé au même endroit, les plus petits se tenant à l'écart observant la scène tout comme le gris le faisait.

Quelques éclats de voix fusaient, impatiemment et collectivement tous parlaient sans écouter, promettant une chose ou plutôt un humain. Alors, un grand châtain aux yeux verts, dont la peau sous le soleil couchant ressortait plus pâle qu'à l'habitude se leva et fit retomber le silence. Chacun le regardait d'une manière différente, mais cet homme d'une trentaine d'année, au calme implacable et à l'esprit vif venait surement de faire entendre raison au reste des personnes.

Finalement, il se réinstalla et les échanges reprirent mais, plus doucement, un accord semblait avoir été trouvé. Le même homme se releva alors une énième fois, accompagné de plusieurs autres et chaleureusement, chacun se remirent à festoyé, un feu fut allumé, les nomades ce soir fêtait discrètement quelques choses.

Ce n'est que le lendemain que le nokota compris, alors que son bipède revenait vers lui, guillerets, sifflotant joyeusement, un seau de nourriture à la main. Il lui donna généreusement, puis commença à le brosser, quand il fut interrompu par un jeune homme, accourant en leur direction.

« Desmo... Chef ! Vous allez être en retard pour l'échange…

- J'aurai qu'à dire qu'ils étaient en avance ?

- Mais enfin… »

Desmond rigola légèrement, puis plus rapidement sella Leiter et monta habillement sur son dos. Le gris tilta alors ce qui s'était passé, hier soir : les nomades avaient enfin retrouvé un chef et il n'était autre que Desmond.