En voilà une journée...

Quel est le défi aujourd'hui

En voilà une belle journée...
Khyda avait été confiée par Ian à un de ses amis.Il lui avait dit que c'était un homme bon,qui montait les chevaux avec une grande douceur et respect...Il avait rajouté « Sois docile avec lui ».
Être docile ? Ian comptait réellement à ce que la jument aux crins argentés se montre clémente avec un autre que lui ?
Si elle s'était mystérieusement laissée séduire par le regard qu'il avait posé sur elle ce jour là, qu'il ne prenne pas confiance en sa fidélité.
La jument avait coutume de garder le dessus sur tout...Tout le temps.

Elle attendit donc. L'homme arriva, flatta très rapidement l'encolure musclée, et sella sans 'douceur ' la belle.
Mais elle attendit. Encore.
Il la mena à l'extérieur, monta. Bien des soldats jetèrent un œil furtif à la monture de leur supérieur, plutôt surpris de sa passivité.

Khyda sourit. Sans plus de suspense, ni préavis, elle se roula sur le sol sableux et dur. L'homme hurla de douleur, écrasé.Elle n'en eut cure, et partit grand galop à travers la nature asséchée...

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En voilà une journée...

Khyda & Idem

Aujourd'hui était l'un des jours que Idem préféré le plus dans sa vie. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que d'épais nuages empêchaient les rayons destructeurs du soleil de venir brûlaient ses prunelles bleues pâles, et qu'il pouvait vagabondait en plein jour sur les terres de sa troupe. Il était tellement rare pour lui d'être éveillé à cette heure, lui qui ne sortait que de nuit.

Il était donc particulièrement heureux aujourd'hui et été partit au grand galop jusqu'à la Source du Météore. Il avait l'habitude de voir se reflétait sur la surface de l'eau les étoiles et la lune et il prenait toujours quelques heures pour venir ici et observer sa surface claire en plein jour. Même s'il n'aurait certainement jamais la chance d'y voir les rayons du soleil s'y reflétait en plein jour de beau temps avec un ciel entièrement découvert, il était heureux d'y voir les nuages blancs et gris s'y reflétaient.

Une fois arrivé sur les lieux, il ralentit son pas et s'approcha du petit lac pour y boire comme il avait l'habitude de le faire à chaque fois qu'il passait par ici. Il but quelques gorgées jusqu'à ce qu'un bruit de galopade à sa droite lui fasse tourner la tête, les oreilles pointées vers l'avant. Ses membres se crispèrent instinctivement, prêt pour la fuite mais il attendit néanmoins que le cheval qui s'approchait vienne à lui.

Quel est le défi aujourd'hui

Khyda pila net, dans un nuage de poussière, ses crins argentés s'éparpillant sur sa tête expressive ; son pelage soyeux brillait d'une légère sueur,son effort l'avait détendue.
Ces humains, tous aussi prétentieux les uns que les autres, pensaient pouvoir dompter chaque cheval qu'ils enfourchaient....
Mais les équidés sont bien plus nobles que ça.

Elle posa ses yeux intensément bleus sur l'étalon pâle au regard extrêmement clair. Avec ces nuages qui atténuaient la luminosité, il devait profiter du paysage...
D'ailleurs, pourquoi la jument militaire s'était-elle tant éloignée ?

Bonjour.

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En voilà une journée...

Khyda & Idem

La jument pila net pas très loin de lui, soulevant un nuage de poussière qui fit plisser les yeux au mâle cremello. Il pouvait à présent affirmer que s'était une femelle, elle possédait brune très claire et des crins argentés. Elle posa sur lui un regard presque aussi pâle que le sien, néanmoins à voir sa selle et sa marque US sur l'épaule, elle devait être un cheval du fort et donc ne pas posséder le même problème visuel que lui. Les bipèdes ne se seraient pas entichés d'une jument incapable de se déplacer au soleil. Le mâle à la crinière blanche battit des paupières pour chasser la poussière qu'elle venait de soulever et il ne bougea pas, la regardant fixement. Que faisait-elle ici ? Et pourquoi était-elle seule ? Il avait e plus en plus l'impression de croiser des chevaux sans cavalier, pourquoi ne partaient-ils pas définitivement si s'était pour se débarrasser de leur bipèdes à tout bout de champ ?

Bonjour.

S'exclama simplement la jument pour rompre le silence qu'avait laissé planer Idem. Cela sembla le sortir de son silence car il lui répondit aussitôt en y ajoutant quelques petites

Salut.

Il marqua une petite pause, s'ébrouant de la tête aux pattes pour se débarrasser des grains de poussière ayant volés sur sa robe.

Tu es bien loin de chez toi, et sans ton bipède en plus. Qu'est-ce que tu fais par ici ? Comment tu t'appelles ?

Quel est le défi aujourd'hui

Elle le détailla, après avoir laisser ses paroles flotter dans l'air gris de cette rencontre.
L'étalon cremello s'est ébroué afin d'ôter quelques poussières : hum...L'odeur de plusieurs chevaux l'entourent encore. Un membre d'une harde.
La monture du sergent sourit.Cette manière de poser les questions, amusant pour elle.
Aucune expression n'apparaissait sur son visage ;

-Mon nom est Khyda. Et contrairement aux préjugés, les terres militaires ne sont pas « chez moi ».
Je te retourne la question.

La jument ne tolérait Ian que par un pur miracle, et c'était aussi par intérêt ; elle avait un rang, un minimum de confort bien qu'en soit elle ne désire pas s'adoucir . La rigueur, non, la liberté, toujours, elle faisait ses changements de plans quand elle le souhaitait.

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En voilà une journée...

Khyda & Idem

Idem remarqua directement que la jument le détaillait et il ne se gêna pas pour en faire autant. Il avait rarement vu d'autres chevaux avec des yeux bleus clairs comme les siens, même si aucun n'égalait sa pâleur. Il était loin de s'en vanter, il les enviait de pouvoir vivre de jour alors que lui se déplaçait tel un fantôme. D'ailleurs, personne ne se gênait pour le surnommer comme tel, nombreuses ont été les fois où on l'a comparé à un spectre lors de ses randonnées nocturnes. Il avait remarqué qu'elle avait une patte plus foncée que les autres, chose que lui n'avait pas. A par un bracelet blanc autour d'une de ses pattes arrières et sa liste blanche qui traverse son visage, son corps était entièrement crème. Il vit la jument sourire mais hormis cela, aucune expression n'était visible sur son visage.

Mon nom est Khyda. Et contrairement aux préjugés, les terres militaires ne sont pas « chez moi ». Je te retourne la question.

Idem la regarda un instant en silence, la jugeant du regard. Sa queue aussi blanche que la neige qui fouettait l'air autour de lui était bien la seule chose dans son anatomie qui bougeait à l'heure actuelle. Il regarda la jument et lui adressa un petit sourire comme elle l'avait fait plus tôt.

Moi c'est Idem et désolé pour ce mal-entendu, j'ai tendance à penser que ceux qui ne sont pas heureux quelque part vont voir ailleurs.

Il détourna la tête, un sourire malicieux sur le visage. Il reprit le pas et contourna légèrement la femelle, juste assez pour voir son profil. Il lui indiqua d'un geste bref du museau les lettres "US" marquées au fer rouge sur son épaule puis la regarda à nouveau dans les yeux.

Mais si je peux me permettre, pourquoi tu ne pars tout simplement pas du fort si tu n'y es pas "chez toi". En plus tu n'as pas l'air d'être quelqu'un qui se débarrasse difficilement de son bipède.

Dit-il avec un sourire amusé en regardant la selle complètement vide.

Quel est le défi aujourd'hui

Qu'est-ce qui la retenait ?...Khyda souria.

-Aussi étonnant que cela paraisse, un homme. Mais cela arrive à son terme et il le sait.

La jument à la crinière argentée se rappela de cette rencontre mystérieuse.Le regard bleu qui s'est plongé dans le sien.
Pour une fois dans sa vie, elle a eu l'impression d'être comprise et appréciée pour ce qu'elle était.
Hum...Embêtant cette contrainte des prunelles sensibles.

-Il faut aimer les ténébres.

Rajoute-elle avec une touche d'humour, tout en gardant une expression réservée.

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En voilà une journée...

Khyda & Idem

Idem baissa un instant la tête pour regarder le sol, le raclant avec son sabot droit pour soulever un fin nuage de poussière. Il releva ensuite son regard et après avoir jeter un rapide coup d'œil à la jument devant lui, il observa l'horizon autour de lui. Il n'était jamais aller voir le fort, ça simple vue aurait suffit à lui rappeler toute l'horreur qu'il avait vécut pendant la guerre et il n'avait pas le moins du monde envie d'être capturé pour refaire partie de ces bains sanglants. La vie au troupeau lui plaisait, et plus loin il serait des hommes, mieux il se sentirait.

Peut-être qu'une dernière chose me retient là-bas, mais j'envisage sérieusement de reprendre la route.

A cela, l'étalon blanc se contenta de hocher la tête. Même s'il ne comprenait pas ce qui pouvait bien retenir quelqu'un dans un endroit aussi affreux, il pouvait la comprendre. Peut-être avait-elle de la famille, des amis ou une promesse qui la retenait là bas. Allait-il lui poser la question ? Il la regarda un moment dans les yeux, hésitant, et finit par poser la question.

Tu n'es pas obligée de répondre mais... qu'est-ce qui te retiens là bas ?

Elle reprit la parole, lui posant à son tour une question qui lui tira un sourire triste.

-Et toi ? Tu protège le troupeau jour et nuit, ou seulement la nuit ?

Seulement la nuit, la lumière du soleil me brûle les yeux et je ne peux sortir que de nuit ou quand il fait un temps comme celui-ci.

Dit-il sur un ton las en levant le museau vers les cieux, observant les nuages gris qui défilaient lentement dans le ciel, le protégeant des rayons dévastateurs du soleil.

Quel est le défi aujourd'hui

Qu'est-ce qui me retiens...
Beaucoup répondrait ; le confort, la paille fraîche, l'eau, les soins, l'avoine...
Ou encore la vie en compagnie de tous les autres équidés.
Khyda...Ne s'était jamais attaché à quoi que ce soit. Mais Ian la possédait en sachant qu'elle partirait.

-Aussi étonnant que cela paraisse, c'est un...homme.

Ce doit être curieux, dans sa bouche,et dans les oreilles de ce "sauvage".C'est vrai, même pour elle cela lui semblait...Absurde.
Et pour l'étalon crème cette raison devait lui être banale, sinon détestable. Mais peu lui importait.

-Mais comme je le disais, ce sera bientôt du passé.

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En voilà une journée...

Khyda & Idem

Idem avait posé une question à la jument qu'il répétait presque à chaque fois qu'il voyait un cheval sellé : qu'est-ce qui les retenait avec les hommes. Après tout, ils pouvaient tous partir, lui-même avait réussit. D'autant plus qu'à chaque fois qu'ils en croisaient, ils n'avaient plus leur cavalier sur la selle, comme si pouvoir s'en débarrasser était une banalité, un jeu ignorant de supériorité pour avoir l'impression d'être encore libre. Idem ne comprenait pas, il ne comprenait pas pourquoi y rester alors que la vie dans la nature était tellement plus belle. Bien sûr, un cheval réellement solitaire devait vivre une vie pénible, à ne toujours dormir que d'un œil, bouger sans cesse pour ne pas être suivit ou repéré. Mais en troupeau, c'était différent. Il avait eut diverses réponses mais il devait bien avouer que celle de la jument était inédite et d'autant plus exubérante pour l'étalon blanc.

-Aussi étonnant que cela paraisse, c'est un...homme.

Étonnant, c'est le cas de le dire. Il resta un moment sidéré devant elle sans pouvoir prononcer une seule parole, la regardant sans savoir si elle disait la vérité ou si elle le charriait.

-Mais comme je le disais, ce sera bientôt du passé.

Idem sembla reprendre ses esprits quand elle reprit la parole, lui rappelant qu'elle allait de toute façon bientôt changer d'air.

Je n'ai jamais entendu quelqu'un dire qu'il restait parce qu'il était attaché à son bipède

Dit-il pour justifier sa légère paralysie suite à de telles révélations.

Et j'aimerais bien dire que je te comprends mais non, je ne te comprends pas. Je n'ai pas eus la chance d'avoir des bipèdes qui me donne envie de rester. Tu as une idée de là où tu comptes aller ?

Quel est le défi aujourd'hui

-Pour être franche, j'ai déjà connu la vie en solitaire...

Oui, une vie tranquille, paisible, au milieu de cette même nature qu'Idem devait tant apprécier, Khyda l'avait déjà vécue.
Elle avait su apprécier une existence simple, avec les dangers que cela comportait.

-La vie chez les Indiens.

Elle les avait haï, depuis le premier instant. Tout ça parce qu'elle avait refusé de se soumettre, ils s'étaient montré cruels, avaient provoqué ce qui lui était arrivé, l'avaient blessé, l'avaient...
La douleur se réveilla.Encore.Comme si le simple souvenir rouvrait la plaie pourtant depuis longtemps cicatrisé...Sa faiblesse.

-Il me reste à découvrir la vie chez les nomades, ou bien dans une harde. Mais je doute de supporter une existence inutile dans un troupeau.

Codage par Libella sur Graphiorum

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