Telle mère, telle fille, mais parfois le bouton n'a pas le parfum de la fleur entièrement éclose.

La petite baie s’était éloigné, elle jouait avec les papillons, les coursaient, regardait le ciel, le soleil. L'herbe la chatouillait et les premières mouches la taquinait doucement, sous le regard protecteur de sa maman. Rey était occupé, elle jouait avec tout ce qu'elle trouvait à défaut d'un autre poulain. Elle souffla, son pelage rendu humide par ses courses folles, le souffle coupé par la chaleur. Elle entendit alors un écho, au loin, petit son aux teintes maternelles.

Alors la pouliche prit tout son élan, elle galopa de toute ses forces, pour essayer d'atteindre sa maman le plus vite possible. La pouliche se rendait bien compte qu'elle n'était pas des plus rapides, cependant, même pour son âge, elle avait une bonne endurance !

C'est ainsi qu'elle déboula dans le camp sous le regards désapprobateur des vieux chevaux dont le rôle était de grogner sur tout le monde, et le regard amusé des humains qui ne devait pas être loin de se payer sa tête. Dès que la plus jeune s'en rendit compte, elle revint à l'allure supérieur et prit un trot presque élancé, presque jolie.

Elle sépara enfin la distance qui la séparait de sa mère, qui se faisait préparer par un homme. Celle-ci offrit un grand sourire à sa génétrice avec de lui répondre :

"-Oui maman ?"

- Rey, je dois te parlais de quelque chose de très sérieux

Lui annonça alors sa maman, l'air grave, le visage contracté autant par la douleur de la vérité que par la brutalité de l'homme qui la montait, Rey écarquilla un peu les yeux ; elle savait bien que tout les hommes n'étaient pas méchants, et que sur ce camps rare étaient ceux aussi abrupt. Cependant la jeune pouliche ne se laisserait jamais guidé par un de ses immondes bipèdes. Elle avait déjà vue trop de monde souffrir de par leur unique faute, ce n'en était pas un qui allaient tous les rachetées au près d'elle, la téméraire pouliche au sale caractère.

Puis la petite baie hocha silencieusement de la tête, puis regarda avec insistance sa petite maman fragile, qui semblait perdue dans ses maigres pensées, avant que celle-ci ne ressurgisse des ténèbres :

- Tu m'a demander plusieurs fois qui était ton père... et je pense qu'il est temps pour toi de savoir qui c'est...

La nomade du accéléré l'allure lorsque sa mère prenait le trot, comme pour fuir ses responsabilités, ou seulement pour se soumettre aux égocentriques hommes stupides. Elle prit alors un grand trot, trancher d'un petit galop dans les moment le splus compliqué, la jeune souffla dès lors, à bout de souffle :

"Tu sais maman, chaque chose en son temps. Ce n'est pas grave si tu me le dit que plus tard."

"- Rey, tu es en droit de savoir tes origines sur terre ma chérie."

La petite ne comprit pas de suite, le regards voilé par sa propre réfléxion ; était-ce si important finalement ? Elle avait vécut longtemps sans, ne pourrait elle pas continuer ainsi ? La vérité n'est pas t-elle blessante pour qu'on lui est cacher tant de temps ? Elle souffla, puis remarqua alors que sa maman c'était débarrassé de son maigre cavalier d'un coup de cul, augmentant l'llure brutalement, pour semer l'humain.

Rey suivit alors du mieux qu'elle put, battant la terre de plus en plus vite, essayant de suivre Demi', qui prenait soin à la garder près d'elle, du moins dans son champs de vision et loin de celui de l'autre homme stupide, aux airs attardés.Sa mère lui adressa alors quelques mots...Puis plus doucement, elles cessèrent d'avancer, se trouvant à bonne distance de l'homme.

"-Maman, maman"

Souffla la plus petite, la respiration haché et le cœur battant, elle reprit, d'une voix douce dont seule deux ou trois personnes connaissait l'existance :

"-Que veux tu me dire ?"

"Ma chérie... je ne veux pas que tu te fasse d'illusion sur ton père, il n'était pas héroique ou extraordinaire..."

La petite baie regarda sa mère, ses yeux ambres la fixèrent, cherchant à trouver la nouvelle expression qu'abordait celle-ci. Jusque là, jamais elle n'avait vue une personne quelconque l'abordée, cette expression entre la colère, la tristesse et la rancœur, mais bien plus profonde encore, qu'était-ce ? Un long frisson parcourue son échine ; pourquoi tant d'émotion négative concernant son père ? Elle savait bien qu'il était très "occupé" et pas vraiment disponible... C'était comme ça et point. Jamais elle n'avait imaginer qu'il soit beau, grand, fort et lumineux de par sa puissance son audace ou son charisme ; sinon on ne lui aurait pas cacher. Mais...

"Leiter est ton père, je pense que tu peux compter sur lui, mais de là a lui faire confiance je ne sais pas..."

La petite freina plus brusquement encore, chacun de ses quatre sabots frappèrent violemment le sol, entre surprise et confusion. Leiter ? Ce truc noire et froid aux yeux terrifiant ? La voix du mâle stricte et glaciale résonna dans le creux des oreilles de la petite. Sa bouche s’entrouvrit et ses yeux écarquillèrent ; à partir de ce nom elle n’écouta plus la phrase de l'alezane. Elle remonta l'encolure, se tourna vers le camp, et resta figée quelque instant ; après tout les chiens ne faisaient pas des chats et Rey avait bien conscience de ne ressembler à sa mère que de par sa robe.

Elle avala sa salive, puis répondit sourdement à la jument :

"Leiter..."

Aussitôt une envie folle lui prit, celle d'aller le voire, de l'observer de loin, comptait-elle pour lui ? Un tas de question pas toujours très censé s'imposèrent dans son esprit vagabond. Une fois la balade finit elle irait le voire, l'épier du regard, elle voulait comprendre d'où elle venait, et la moitié d'une réponse s'offrait déjà à elle.

Sa maman s'approcha d'elle, l'air compréhensif, doux et calme. Elle posa délicatement ses naseaux sur son épaule et d'une voix apaisante dont seule les mamans ont le secret lui répéta doucement ;

" Rey...Ma chérie, calme toi, je sais que tu ne l'apprécie pas. Mais personne ne t'oblige à l'aimer..."

Rey se décala légèrement, prit d'un soubresaut ; ce n’est pas qu'elle ne pouvait pas l'encadrer, plus qu'elle ne le connaissait que de par sa carrure froide et sombre. De par son caractère discret comme hautain. Elle lâcha un léger souffle, de contentement, un nouvel objectif en tête ; apprendre à connaître son géniteur. Cependant au vue du regard inquiet de l'alezane, il y avait un autre truc.

Quelque chose qu'on lui cachait, la petite en était certaine. Mais elle se tut, son intelligence prit le dessus, lui dictant de rassurer sa maman avant tout, le reste attendrait : elle s'approcha de cette dernière et colla affectueusement sa tête sur son poitrail si familier. Une odeur rassurante et maternelle en emmenait, l’enivrant déjà. D'une voix douce elle répondit avec assurance :

"Ne t'inquiète pas."

Elle se décala légèrement et la fixa dans les yeux, puis d'une voix affectueuse - presque mielleuse - lui lâcha :

"Je t'aimerais toujours, maman."