« On dit que la légende de l'Ouest fut écrite sur la selle d'un cheval. Mais aucun cheval ne l'avait contée avec son cœur... Jusqu'à ce jour... »
 
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 « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane

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Anoki

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MessageSujet: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitimeMar 26 Fév - 15:40



Still pretend we can't be fine
FT. HURRICANE

Parfois, le monde s'écroule. Parfois, nous oublions de sourire. Alors j'entrevois ton regard dans les rayons du soleil, et je me souviens de la plus douce des chaleurs.


La main, douce et légère, glissa sur la crinière abondante de l'étalon. Les doigts fins glissèrent entre les crins, les démêlèrent avec habileté. Anoki se laissait faire, l'encolure basse, les yeux mi-clos. Son regard contemplait le vide avec une lueur douloureuse d'abandon. Il n'y avait, cette fois, aucun sourire pour éclairer ses lèvres. Une petite brise agitait légèrement le capteur de rêve contre son poitrail, comme pour le rapprocher de son cœur. Allez, jette ces cauchemars aux vents, semblait-il murmurer. Regarde, ça bat encore, juste là, regarde, tu es encore vivant. Tout ira bien, tout ira bien... Mais le silence alentour était pesant et sombre. La rose sur le cercueil avait des épines bien lourdes.
Un léger murmure attira son regard vers celle qui se tenait près de lui. Winona lui murmurait, de sa voix si douce, des choses qui n'avaient guère de sens à présent. Lorsqu'elle lui disait que les disparus reviendraient, lorsqu'elle souriait et riait en imaginant le scénario de leurs retrouvailles, sa voix vibrait de peine et sonnait faux. Elle savait bien que ça ne servait à rien. Que ça ne faisait que leur rappeler la triste réalité. Mais elle continuait, parce que, l'espace d'un instant, il y avait ce petit quelque chose dans l'air, une sorte de compréhension mutuelle, d'union face à la douleur cuisante de l'absence. Une petite lueur d'espoir. Depuis que la tribu avait commencé à se renfermer dans l'angoisse, à se diviser au son des cris accusateurs et des murmures furieux, la jeune femme était devenue plus protectrice et douce que jamais, envers son père et envers le kerry bog. Elle savait que l'un n'allait pas sans l'autre ; le lien inébranlable qui unissait le cavalier et sa monture se ressentait jusque dans leur peine commune. Elle-même souffrait de voir le fier et remuant cheval, habituellement si malicieux, si joueur, paraître si abattu.

Un bruit de pas se fit entendre, et Anoki releva la tête en voyant Bidziil approcher. Leurs regards se croisèrent, dessinant la même incertitude, la même compréhension muette. La même flamme éteinte. Plus rien n'irait jamais. Et même si tout rentrait dans l'ordre, si tout redevenait comme avant, rien ne pourrait plus être pareil. A présent, quelque chose avait changé.
Bidziil échangea quelques mots avec sa fille, d'une voix lasse, éreintée. Il n'avait pas été épargné, ces derniers temps. La tribu se divisait, accusait ici les soldats, ici les nomades, là les défendait. Malgré ses consignes, ses efforts, les disparitions n'avaient fait que se raréfier... Pas s'arrêter. Et son air fatigué, qui le faisait paraître si vieux, était comme un poignard dans le coeur d'Anoki. Winona retira ses doigts de la longue crinière ondulée, répondant au vieil indien d'une voix si douce, si apaisante, qu'elle semblait être l'écho du murmure de la brise. Mais elle fut coupée par un bruit qui se rapprochait à vive allure.
Tous relevèrent la tête. Quelque chose approchait. Les cris de quelques indiens chargés de monter la garde leur parvinrent, plus étonnés que menaçants. Anoki n'attendit pas la réaction des deux indiens à ses côtés, et fila vers l'orée du camp.

Il se stoppa en voyant une silhouette équine, lancée dans un galop dont la cadence signalait clairement un problème. Il distingua une robe alezane humide de sueur, parcourue de reflets métalliques, et des rênes qui volaient, des étriers vides qui claquaient contre ses flancs. Il plissa les yeux, à la fois inquiet et surpris, pour mieux distinguer celui qui arrivait à toute allure. Sa voix, rauque, forma un murmure qui couru sur ses lèvres.

« Hurricane... ? »


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MessageSujet: Re: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitimeMer 27 Fév - 21:22

Anoki
&
Hurricane
Still pretend we can't be fine

Le souffle agité du petit homme était bien à présent la seule chose qui semblait inquiété Hurricane. Depuis quelques temps déjà, les disparitions et querelles humaines faisait des ravages partout où elle s'installaient : tous - y compris Colt dont les cernes s’épanouissait de jour en jour - redoublait d'effort pour essayer de faire cesser ce fléau qui s'étendait sur les terres pourtant verdoyantes du cimaron.

Tous les habitants de ce lieux s'accusaient entre eux, revenant peut à peut à l'époque où une hostilité permanente régnait : il y avait bien un coupable, mais qui ? Et chacun de son propre chef s’imaginait une réponse, probablement à mille lieux de la vérité. Ce climat avait le pouvoir de faire ressortir le pire en chacune, la méfiance et l'aigreur était devenue maître ici.

Les soldats, troubler par les récents événement avait augmenter les diverses patrouille dans un territoire définis tout autour du fort, les effectifs œuvraient plus qu'à l'habitude, et une fatigue général envahissait les montures tout autant que les cavalier en cette place désertique. Hurricane, lui se trouvait plutôt bien loger en tant qu'équidé d'un unique propriétaire, il avait la "chance" que de ne sortir qu'une fois par jour, accompagné d'un Colt amaigris par le manque de sommeil.

La patrouille se déroulait tranquillement, comme à chaque fois à vrai dire. Le couple était seul au monde : le cuivré aux reflets ternie par la poussière marchait délicatement dans ce qui semblait être de l'herbe, un peu sèche, tandis que Colt se laissait promener, somnolent presque aux commande de son ami. Ils se dirigeait vers les frontières Indiennes, ordre d'un caporal quelconque : un rapport devait être établis sur l'activité de ceux-ci - méfiance -.

Le roux observa d'un œil curieux la frontière vide, tout paraissait si mort là où il espérait secrètement revoir son chère amis de bouffonnerie. Il se secoua alors et chassa ses pensées : de toute façons il savait très bien qu'il n'y retournait pas d'avant si peu, rien en ses temps ne lui permettait vraiment, ni à lui, ni à Colt d'aller passé simplement une salutation amicale. Pas maintenant. Il souffla brièvement, puis fit demi-tour plus énergiquement, prenant même un petit trot, voulant partir au plus vite de cet endroit.

C'était comme un poids qui s'enlevait de ses épaules, fuir, loin, rentré, manger et dormir, c'est tout ce qu'il souhaitait. Mais il se stoppa net. Le poids avait littéralement glisser lors de son demi-tour. Colt se tenait là, au sol, presque raide les yeux à mis-clos : aussi un léger filait de sang coulait sur son front, résultat d'un petit choc contre une pierre abandonné.

L'alezan eut un moment de stupeur, immobile, il regarda son cavalier qui étourdit, n'arrivait plus à se mouvoir correctement. Il hésita, jeta un coup d’œil derrière lui : personne en vue, le fort était bien de trop loin pour pouvoir y retourner sans danger. Un dilemme s'imposa dans son esprit, mais le sentiment de peur mêler à celui de colère contre lui-même l'obligea à prendre une décision plus rapide qu'a son habitude.

Il zyeuta une dernière fois le soldat et partit tête basse dans un grand galop vers les terres peuplés les plus proches. Jamais il n'aurait pensée pouvoir allé si vite : ses gambettes s'agitaient parfaitement tandis que son cœur tambourinait à une allure folle. Assez rapidement il fut couvert d'une légère pellicule graisseuse et collante, assez rapidement il fut essoufflé mais la frayeur et l'adrénaline le maintenait, assez rapidement il tomba sur la personne qu'il cherchait, précisément.

Il s'en voulut légèrement de briser la sérénité dans laquelle semblait plongé l'ébène, sans bruit et parasite autre que lui. Il s’arrêta précipitamment plantant les quatre sabots au sol, envoyant valsé quelques éclats de terre autour de lui, les étriers de la selle le frappant de plein fouet. Le bicolore le reconnus immédiatement et sembla l'appeler d'une légère voix.

Aussitôt, le soldat le fixa ses yeux pommes qui brillait d'une lueur étrange, d'une voix troublée, emplit de remord, il brisa le silence, presque affolé par la situation :

"Je.. Comment... C'est pas.. Par terre..."

Il souffla, essaya de se calmer sans y arriver et finalement parvint tout juste à remettre ses idées en ordre, afin que son ami comprenne la situation :

"Colt est tombée.... Il bouge plus... Par ma faute... Il saigne !"



Dernière édition par Hurricane le Sam 2 Mar - 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitimeVen 1 Mar - 13:57



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Parfois, le monde s'écroule. Parfois, nous oublions de sourire. Alors j'entrevois ton regard dans les rayons du soleil, et je me souviens de la plus douce des chaleurs.


Il était là, bien réel. Les reflets métalliques de sa robe alezane étaient plus flagrants encore à présent que la sueur collait ses poils. Son épais toupet, qui habituellement glissait sur son œil borgne, était plus rebelle que jamais et laissait entrevoir entre deux mèches ébouriffées un petit éclat gris-bleu. Il était beau. C'était une pensée étrange, un peu déplacée dans les lourdes circonstances. Mais, pour la première fois, le Noir réalisait que son ami était beau. Peut-être cherchait-il un peu de réconfort dans ces sombres jours ? Peut-être craignait-il, au contraire, que l'alezan ne disparaisse lui-aussi. Oh, comme il l'avait redouté ! Plus que de disparaître lui-même, sans doute. Cette image avait hanté ses nuits. Mais il était là, en chair, en os, un peu en graisse aussi, mais c'était ce qui faisait son charme. Comme pour dire à tous : "voyez, j'aime la vie, je la croque à pleines dents !. Une affirmation que soulignait son sourire et qui avait pour accents ses yeux rieurs. C'est vrai, il était beau. Et Anoki n'aurait pas manqué de l'en taquiner s'il n'avait pas eu ce regard affolé.

« Je.. Comment... C'est pas.. Par terre... »

La voix de l'alezan était si rauque et hachée qu'Anoki se demandait si elle était plus marquée par sa panique ou par son épuisement. Il sentait d'ailleurs son cœur battre un peu plus vite, ses muscles tressaillir nerveusement alors que l'angoisse de Hurricane le gagnait. Il aurait voulu glisser son bout du nez contre le poitrail fauve, appuyer son flanc contre le sien pour l'apaiser, mais son ami souffla et reprit d'une voix un peu plus posée.

« Colt est tombée.... Il bouge plus... Par ma faute... Il saigne ! »

Une vive douleur enserra le cœur d'Anoki. Il ne savait même plus si elle venait de lui-même ou de son acolyte. Il n'osait pas songer à ce que pouvaient signifier les paroles de l'alezan, mais pourtant, le pire ne pouvait s'empêcher de tourmenter son esprit. Il fit volte-face, fonça droit vers Bidziil qui approchait à grands pas, soutenu par Winona. Il piaffa, renâcla, et son impatience ne laissait pas de doute quant à l'urgence de la situation. Son regard croisa celui de son cavalier. Il n'en fallu pas plus pour que l'humain bondisse sur son dos, prêt à prendre le galop. Pourtant, Winona le retint. Après quelques mots échangés, impératifs, pressés, elle s'éloigna en courant. Anoki piaffait nerveusement, mais son cavalier le retenait sur place, lui intimant d'attendre. Jusqu'à ce que la jeune femme ne revienne, une sacoche en bandoulière sur sa frêle épaule, et n'attrape la main que lui tendait son père pour se hisser en croupe.

« Tu penses pouvoir galoper jusqu'à lui ? » murmura Anoki à l'alezan d'un ton compatissant.


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MessageSujet: Re: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitimeMer 8 Mai - 15:14

Anoki
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Hurricane
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L'étalon l'observait, ses yeux pommes brillant d'une lueurs compatissante et bienveillante : sans mot dire il fit vole-face à toute vitesse, fonçant sur ses humains qui clopinaient non-loin de là. Le plus vieux, plus réactif comprit de suite la situation et grimpa sur le dos musclé d'Anoki, tandis que la plus jeune couru en sens contraire sans que le cuivré ne comprenne grand chose.

L'alezan essayait de se calmer, et à vrai dire la présence de l'indien l'aidait un peu, il savait qu'il pouvait compter sur lui - sans faille - et qu'il serait toujours là en cas de besoins : aujourd'hui encore il le montrait... Hurri souffla un coup et vue alors la fille indienne, dont il se souvenait que vaguement du prénom - Quinoa ? Winona ? - monter à son tour sur son ami, désormais accompagné d'une sacoche.

« Tu penses pouvoir galoper jusqu'à lui ? »

Lui murmura l'ébène, emphatiquement. Un long frisson glacé le traversa de par en par, il regarda son ami l'air agars, ne sachant pas vraiment si ce qu'il ressentait était de la peur ou de l'anxiété, quoi d'autre ? Il se secoua vivement, puis hocha simplement de la tête ne préférant pas parler comme il l'avait précédemment fait. Il s'élança subitement, en direction du petit homme, et accéléra du mieux qu'il put tout en s'assurant que tacheté pouvait le suivre - ce qui n'était pas trop compliqué en soit-. Il galopa ainsi jusqu'à ce que ses sabots tambourine un sol un peu plus meuble, où l'herbe était plus sèche et moins verte.  

Il reconnu instinctivement l'endroit où s'étalait désormais Colt, il augmenta la cadence une dernière fois, puis se stoppa net quand il fut à quelques pas du soldat, dont l'abdomen se soulevait irrégulièrement, le visage taché d'un sang fluide et pourpre.

Le cuivré reporta vivement son attention sur Anoki, après avoir regardé une dernière fois Colt ; d'une voix éteinte par la course et le stress mais reconnaissante il lui lâcha alors :

"Merci..."
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MessageSujet: Re: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitimeVen 31 Mai - 17:33



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Parfois, le monde s'écroule. Parfois, nous oublions de sourire. Alors j'entrevois ton regard dans les rayons du soleil, et je me souviens de la plus douce des chaleurs.


Lorsque leurs regards se croisèrent, et qu'Anoki vit ce terrible égarement, cet air presque abattu dans les yeux de son ami, une douloureuse étreinte glissa vers son cœur. Il ressentait sa propre angoisse autant que celle de l'alezan, et le mélange de tout ce qui les traversait tout deux ne le rendait que plus confus. Fichues émotions. Mais il avait beau pester et maudire ce cadeau empoisonné, cela n'y changerait rien. Ça lui avait toujours gâché la vie, ça l'avait toujours rendu faible. Il n'osait même pas l'avouer à Hurricane, de peur que lui aussi ne le rejette et ne le prenne pour un illuminé. Mais, au fond, n'étais-ce pas la vérité ?
L'alezan partit à une vitesse étonnante. Anoki s'élança à sa suite, alourdi par le poids de ses deux cavaliers — bien heureusement, Winona ne pesait pas grand chose. Il aurait presque remercié les esprits que son ami soit aussi épuisé, parce qu'il n'aurait jamais pu le suivre sinon. Cela lui rappelait que, malgré les apparences, Hurricane restait un cheval de l'armée, sportif et bien entraîné. Il était probablement l'un des chevaux les plus rapides qu'il connaisse, sa part quarter horse n'y étant sans doute pas étrangère. Lui, il avait beau être plutôt rapide pour un kerry bog — ce qui n'était guère étonnant au vu de sa taille disproportionnée —, il gardait une morphologie plutôt lourde et robuste et serait bien incapable de battre son ami à la course.

Forçant sur ses membres comme pour s'arracher au sol, Anoki parvint à rattraper Hurricane et se plaça à ses côtés, un peu en retrait pour le laisser changer de direction à sa guise. Leurs sabots battaient à présent le sol comme les tambours des Lakotas. La cadence infernale qu'ils s'imposaient faisait naître au creux de l'encolure noire une fine pellicule blanchâtre. Il voyait à peine le paysage défiler, concentré sur sa course pour oublier l'angoisse. Et puis, comme une délivrance — aux arômes amers néanmoins —, la silhouette rondouillarde du cavalier en uniforme apparu. Encore quelques foulées, et Anoki put enfin s'autoriser à flancher. Ses muscles le brûlaient douloureusement, et ses membres tremblaient encore lorsqu'il s'immobilisa. Là, près de Hurricane, il pouvait se laisser aller à sa faiblesse.

« Merci... »

Il leva le regard vers son ami, s'apercevant à peine que ses deux cavaliers bondissaient de son dos pour se ruer vers Colt. Il jeta un regard vers l'humain qui gisait. Il n'avait pas l'air en forme, mais il respirait. Ils allaient le soigner, Bidziil allait le sauver, il en était certain. Et puis, Winona avait toujours eu un don pour ce genre de choses, elle donnait parfois l'impression de connaître par cœur toutes les plantes de la forêt. Bidziil disait qu'elle tenait ça de sa mère.

« C'est eux qu'il faut remercier. » souffla-t-il d'une voix éraillée.


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MessageSujet: Re: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitimeMar 23 Juil - 18:50

Anoki
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Le brun observait avec appréhension les deux indiens, qui d'un pas tranquille s'approchaient avec douceur du petit homme, là, qui gisait au sol. Un long souffle lui échappa, la présence des deux humains l'apaisait en quelques sortes, mais plus encore il se retrouvait en compagnie du noir.. Il lui glissa alors un rapide coup d’œil, s’apercevant de la fine pellicule qui scintillait au soleil, fournit par l'effort qu'il venait de lui imposer. Hurri' eut un bref remord, envahit de la légère impression qu'ils ne se retrouvaient que dans des situations particulières - l'île et les flots montant, ou bien encore la finalité de la rivière et la pêche à la plume - il s'ébroua, essayant de se débarrasser de sa propre sueurs, réalisant enfin dans quel état il se trouvait lui-même.

« C'est eux qu'il faut remercier. »

La voix rouillé de son ami l'interpela, il s'attarda un court instant sur Bidziil et Winona, puis plus longuement sur le tacheté, le détaillant un nouvelle fois, comme s'il ne l'avait jamais fait. A chaque fois il avait l'impression de le redécouvrir, lui, pourtant si unique, à chaque fois il réalisait combien sa robe corbeau détonnait avec ses éclaboussures blanches, harmonieusement placé sur son corps musclé, accompagné de ses habituels ornements : à croire qu'un artiste l'avait façonné à sa plume. Quelques questions s’immisçaient alors dans son esprit à propos du plus foncée, le détournant vaguement de son stress, du blessé, de la situation.

Le cuivré leva doucement la tête, croisant le regard émeraude si expressif d'Anoki ; une lueurs y résidait toujours, une sorte de chaleur naturel... Mais cette fois, il semblait différent, comme cerné, présent mais lointain. Hurricane chercha une explication, en vain : peut-être se faisait-il simplement des idées, son esprit fatigué pouvait lui aussi lui joué des tours. Il se détourna alors, précipitamment, depuis combien de temps bavait-il ? Il reporta son attention sur le groupe de bipède où Colt semblait s'agiter avec le peu d'énergie qui lui restait, comme lors d'un réveil, puis affirma d'un ton doux :

"Certainement, mais qui d'autre que toi aurais pu me comprendre ?"  

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MessageSujet: Re: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitimeMar 23 Juil - 23:27



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Parfois, le monde s'écroule. Parfois, nous oublions de sourire. Alors j'entrevois ton regard dans les rayons du soleil, et je me souviens de la plus douce des chaleurs.


Leurs regards se croisèrent, se mêlèrent. Mais l'alezan se détourna brutalement, s'intéressant à son cavalier.

« Certainement, mais qui d'autre que toi aurait pu me comprendre ? »

La douceur dans sa voix était pleine d'affection et de confiance. Anoki le dévisagea quelques instants, le cœur lourd. Ce n'était pas juste, quand il lui faisait ressentir ça. Quand il lui donnait l'impression d'être si entier et sincère, d'avoir une foi infinie en ce futile comédien qu'il était. Ca lui faisait si mal, à Anoki, de voir toute la confiance dans son oeil ambré et de savoir qu'il lui cachait tant de choses... Il aurait juste voulu tout lui avouer, là, lui parler de sa lâcheté, de son égoïsme, de ses poulains abandonnés... De sa souffrance... Sauf qu'il en était incapable. Il était vraiment pathétique.
Il ferma les yeux et ne les rouvrit que pour les laisser divaguer vers le sol. Soudain, comme s'il ne pouvait empêcher cet automatisme, il se rapprocha de l'alezan et glissa son chanfrein contre le creux de son encolure. Il ferma les yeux si fort que ses paupières s'en crispèrent, sentant la chaude peau au parfum si doux tout contre sa tête.

« Je suis heureux que tu sois là, Hurricane... » murmura-t-il d'une voix brisée.

Il avait si mal, au fond de son cœur, il avait si peur de se perdre dans cette noirceur ! Il aurait tant voulu lui dire, s'ouvrir un petit peu, au moins à lui... Pourquoi ne le pouvait-il pas ? Il avait si souvent écouté les autres, si souvent épongé leurs larmes, alors pourquoi lui était-il incapable de s'appuyer sur un autre ?


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MessageSujet: Re: « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane   « Still pretend we can't be fine » ft. Hurricane Icon_minitime

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