La plus grande des petites étoiles - Ft Ivy

Ivy

&

Hurricane

La plus grande des petites étoiles

Le cuivré marchait posément, ses mouvement libres et amples écrasaient avec douceur la fine végétation des parages. Son équipement avait été délicatement ôter plus tôt dans la soirée, au même titre que le cuire qui entravait habituellement son visage : le tout était resté non loin de là, appuyé contre un arbre tout comme son bipède qui semblait vouloir s’offrir une nuit à la belle étoile, dans ce lieux si calme qu’il apaisait les mots de tous.

Mais à l’instant même le ciel n’était couvert que d’une légère teinte foncée, couvrant peu à peu le spectacle pastel qui s’était joué jute avant. La lune brillait avec puissance, tandis qu’une seule étoile s’était pointé - encore en avance celle-ci –. Une légère brise caressait le brun, lui apportant de la fraicheur et de nombreuses odeur équine, bien qu’effacer. Il devinait facilement qu’il était soit sur la frontière d’un des troupeau qui occupait ses terres ancestrales ou non loin de celle-ci : Mais tout semblait si paisible qu’il relâcha son attention, son esprit occupé par les décents problèmes qui ravageait les plaines du cimarron.

Il baissa l’encolure, attrapa quelques brins d’herbe grâce et les mâchonna avec appétit, l’air grave, lorsqu’un léger bruissement attira son attention : non-loin, au milieu de la forêt éparse, un autre mammifère rodait. Bien de trop curieux pour être prudent, Hurri’ s’approcha doucement de la forme vague. Il y décela bientôt une odeur – puis une forme connue. C’est lorsqu’il s’attarda sur la pâle tête de l’étrangère qu’il ne put s’empêcher de l’apostropher, d’une voix teinté de joie, tout autant que d’appréhension :

« Ivy ?! »

« La joie de vivre est la plus hypocrite façon de cacher sa peur de mourir. »

Philippe Bouvard

La plus grande des petites étoiles

Ivy marchait d'un pas lourd. Son ventre gonflé se balançait d'un côté puis de l'autre, rythmant ses pas.

Elle avait quitté la protection des siens un peu plus tôt, toujours sans la moindre idée de la raison. Sans idées... Non, peut-être n'était-ce pas vrai.

Est-ce qu'elle se laissait volontairement envahir par Belzet ? Est-ce que ses histoires ne le rendait pas un peu plus présent chaque jour, et ce grâce à elle-même ? Elle en frissonnait d'épouvante. Et s'il contaminait son bébé, le touchait de sa froideur et le tuait ? Elle ne pouvait imaginer plus grande horreur.

Et le froid la cernait de tous les côtés ; elle ne savait même plus s'il s'agissait de lui ou du simple et rude hiver.

Elle trébucha soudainement, tombant sur ses genoux. La petite ponette resta quelques instants immobile, fixant sans le voir son souffle s'élever, puis se mêler aux étoiles.

Elle soupira doucement - de nouveau une brumée s'échappa de sa bouche - et se releva avec lourdeur. Ses lèvres allèrent un instant inspecter ses genoux, mais si l'un s'était légèrement ouvert et ainsi coloré d'une petite surface d'écarlate, l'autre, également maltraité, avait gardé sa peau intacte.

Elle releva la tête, et contempla la voûte étoilée qui s'étalait à travers les courts sommets de pins. Il restait des beautés dans le monde, même privé de ses histoires. Et ainsi, peut-être que Belzet disparaîtrait ? Elle devait au moins essayer, pour la vie qui grandissait en elle.

Et après, elle pourrait toujours s'occuper de ce mécréant de Belzet ! Cette idée lui réchauffa un peu le cœur, et elle reprit sa route d'un pas un peu plus joyeux.

En fait, la petite pie se demanda un instant ce qu'elle allait bien pouvoir faire, sans histoire pour l'occuper, quand soudain une odeur équine parvint à ses naseaux.

Mais ! Elle la connaissait !
Et, en même temps qu'elle entendait son nom, elle cria joyeusement :

- Hurri !

Elle trottina, un peu pataude, à sa rencontre. Vraiment joyeuse de le revoir, après tout ce temps qui avait passé depuis leur rencontre, elle frotta sa joue contre son épaule, puis rabattit ses hanches pour se coller à sa chaleur, et lui adressa un grand sourire. Elle aurait bien sautillé, mais bon...

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Ivy

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Hurricane

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"- Hurri !"

Sans plus attendre la jeune ponette s’avança précipitamment vers la lui, la voix emplit d'une certaine joie. Bientôt la blanche joue de la petite s'écrasa dans un mouvement d'affection sur son épaule, tandis que son corps entiers remuait d'une façon dont seule la jument connaissait le secret. Puis, plus doucement, le corps anciennement frêle d'Ivy vint se poser contre le siens, communiquant sa chaleur habituelle. Le cuivré laissa échapper un souffle de joie, avant de remarquer un détail.

Il tourna alors la tête, afin que son œil valide puisse mieux observer la sauvageonne. Celle-ci paraissait en bonne santé, peut-être qu'une once de fatigue résidait dans son regard - mais rien n'indiquait ce qu'il s’apprêtait à découvrir-.

En effet, son ventre s'était arrondis, concurrençant désormais presque le sien. Il plissa les yeux, devinant sans peine ce qui résidait la-dedans, mais une question le taraudait : comment et qui ?

Cette question le partageait entre joie et interrogation. Il se retourna alors, se disant qu'elle lui en parlerait si en avait envie, après tout ce n'était pas ses affaires. Il se contenta de poser ses naseaux sur la tête de la pie en signe d'affection, et joua quelques instants avec le toupet de celle-ci avant de la questionner d'une voix douce :

"Alors, comment va l'aventurière ? Des nouvelles péripéties à conter ?"

« La joie de vivre est la plus hypocrite façon de cacher sa peur de mourir. »

Philippe Bouvard

La plus grande des petites étoiles

Hurri approcha son souffle chaud de son toupet, et Ivy ferma les yeux, bercée béatement par l'agréable contact de l'alezan. Puis il lui demanda, doucement :

- Alors, comment va l'aventurière ? Des nouvelles péripéties à conter ?

Elle, s'illumina, songea à une nouvelle histoire... Avant de se rappeler. Perdant toute son énergie soudain, elle se demanda... Qu'est-ce qu'elle pouvait bien dire en fait ? La vie réelle était d'un ennuyant... Elle soupira, puis tâcha de se souvenir de ses dernières rencontres... Oh, Blackhole !

- Je vais bien ! J'ai rencontré un grand cheval noir sur une île l'autre fois - parce que j'avais envie de revoir la mer, je ne sais pas pourquoi - et on a discuté de sous-marin ! Oh, et il veut être le tonton de mon bébé, et ça va être génial comme ça il saura faire des bulles dans l'eau sans s'étouffer !

En y réfléchissant, Ivy pouvait admettre que ça ait l'air d'une histoire. Bon d'accord, la vie pouvait être fantasque parfois.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Ivy

&

Hurricane

La plus grande des petites étoiles

" Je vais bien ! J'ai rencontré un grand cheval noir sur une île l'autre fois - parce que j'avais envie de revoir la mer, je ne sais pas pourquoi - et on a discuté de sous-marin ! Oh, et il veut être le tonton de mon bébé, et ça va être génial comme ça il saura faire des bulles dans l'eau sans s'étouffer !"

Hein ? L'alezan fit les yeux ronds avant d'essayer d'assimiler correctement ce que la petite pie venait de lui dire : un sous-marin, un bébé et faire des bulles ? Où était le décodeur ? Il souffla un peu fort, à la fois surpris et hilare, faisant voltiger le toupet chocolat au lait de la ponette en une cascade de mèches, lui offrant une coupe original. Il pouffa subitement et s'écarta légèrement de la sauvageonne afin de mieux voire le résultat de son passage.

Un sourire se dessina rapidement sur ses lèvres, puis l'alezan, reprit un peu son sérieux, afin de revenir au fil de la discutions :

"Donc le tonton de ton bébé sait faire des bulle sous l'eau ?"

Il la regarda avec attention, puis plus doux, plus amicalement lui demanda :

"Et toi, tu arrive à suivre le mouvement avec ton futur nouvel arrivant ?"

« La joie de vivre est la plus hypocrite façon de cacher sa peur de mourir. »

Philippe Bouvard

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Hurri paru un peu surpris face à son quasi-monologue, avant que son visage ne se teinte d'amusement, et qu'il pouffe d'hilarité, faisant voleter ses crins dans les airs, lui donnant une nouvelle coiffure.

Ivy cligna des yeux, essayant de chasser quelques crins qui s'étaient logés dans ses yeux, avant de sourire à nouveau à l'étalon alezan, qui avait pris un peu de recul et lui souriait aussi. Puis ce dernier reprit :

- Donc le tonton de ton bébé sait faire des bulle sous l'eau ?Avec douceur, il continua : Et toi, tu arrive à suivre le mouvement avec ton futur nouvel arrivant ?

La ponette répondit joyeusement :

- Oh oui ! Il en faisait dans un abreuvoir - quoi que je sache pas ce que c'est - et ensemble on en a fait dans la mer, c'était salé et frais, mais toujours génial !

Puis la petite pie se tut brusquement, stoppée par la deuxième question, qui lui donnait à réfléchir. Elle répondit alors :

- Je ne sais pas. Je ne peux même plus sautiller (et ça c'est vraiment nul), mais sinon je courre encore partout, sauf que... Hé, dis, est-ce que c'est facile de vivre sans histoires ?

Elle pencha la tête sur cette question, infiniment sérieuse. Elle savait bien que c'était quelque chose sur lequel elle ne devait pas s'attarder, parce qu'après tout le monde était toujours là, contes ou pas contes, mais l'idée la laissait quand même un peu anxieuse.

Mais il n'y avait pas de raison pour qu'elle soit anxieuse ! Aucune. Elle essaya alors de changer de sujet, maladroitement :

- Quoi de neuf toi ?

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

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