« On dit que la légende de l'Ouest fut écrite sur la selle d'un cheval. Mais aucun cheval ne l'avait contée avec son cœur... Jusqu'à ce jour... »
 
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 Face aux vagues

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MessageSujet: Face aux vagues   Face aux vagues Icon_minitimeVen 16 Juin - 18:03

Face aux vagues ● Calypso

Victor Hugo
Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets

Pas à pas les hommes avancent silencieusement. Le trio, le visage caché dans l’ombre de leur chapeau, se rapprochent de la rive. Tenant le large filet à ses extrémités et en son centre, les nomades poussent les poissons vers le sable. Quand ces derniers comprennent qu’ils ne peuvent plus s’échapper, ils s’agitent. L’eau se met à bouillonner. Les hommes renforcent leur emprise sur le filet et diminuent encore l’espace aquatique. Certains poissons tentent de fuir en sautant par dessus le filet. Si cela fonctionne pour quelques uns d’entre eux, la plus part n’ont pas cette chance.

Muni de harpons et de plus petits filets d’autres nomades accueillent leur prise. L’agitation autour de l’eau attire des montures. Certaines ne comprennent pas trop la joie des hommes tandis que d’autres semblent émerveillées par les écailles argentées reflétant le soleil.
Quand il n’y a plus de poisson entre le filet et la rive, les humains se dépêchent d’accrocher leurs proies encore vibrante de vie à de grandes lignes tendues.

« Je trouve cela particulièrement cruel. »

la jument grise, les sabots dans l’eau, observe la scène l’air sévère.

« C’est là vie. Je préfère les voir manger du poisson. Au moins ils ne s’attaquent pas à nous. »

Le museau au bord de la surface, sa camarade couleur sable observe la faune aquatique qui circule entre ses pattes.

« Il n’empêche qu’ils pourraient employer une méthode plus douce.
- Comme quoi ? La noyade ? »


Eperviere se retourne face à la jument toujours hypnotisée par ce qui se déroule entre ses sabots. La cheffe s’approche d’elle et frappe l’eau à proximité de son museau. Réveillée par l’éclaboussure, la plus petite redresse enfin là tête en se plaignant. l’incompréhension et la surprise mélangée dans ses yeux est si drôle que la grise ne juge pas utile de relever la bêtise que venait de dire sa cadette.

Un sifflement fait pivoter les oreilles des deux femelles en direction du groupe. L’un des nomades s’agite. La jument couleur sable reconnaît son cavalier. Guillerette de pouvoir retourner aider elle s’élance et va le rejoindre. Eperviere la suit automatiquement. Cette dernière s’arrête un peu plus loin et pousse gentiment le dos de son cavalier du bout du museau. L’homme qui discutait avec ses amis se tourne, surprit de l’arrivée de sa jument. Il caresse son chanfrein tout sourire avant de fouiller dans sa poche. Intéressée par le contenu, la demoiselle renifle la main que l’homme ressort fermée de sa poche.

Il ouvre sa main paume vers le haut sous le museau de sa protégée. Eperviere découvre de toutes petites pousses charnues vertes et violette. Hésitante le chef des nomades il assure qu’elle ne risque rien et attrape une des pousses avant de la manger. La grise se résout à goûter sous le regard prononcé des hommes assis derrière leur chef. Cela n’avait aucun parfum avant qu’elle ne croque. Une vague iodée lui prit toute la gueule. Écœurée elle crache immédiatement et foudroie du regard son cavalier qui explose de rire en même temps que les autres.

Si elle est comestible, la salicorne reste un produit chargé en sel qui n’est pas au goût de tous les palais.

Vexée de cette blague, la jument fait demi tour, la tête haute, sa queue fouettant l’air. Elle voulait désormais se rincer le bec. Eperviere grimpe une dune non loin des autres à la recherche d’un point d’eau claire. Pas évident à trouver quand on est si proche de la mer. En face d’elle une pinède sort du sable. Ne sachant pas où commencer elle choisi de rejoindre cet amas d’arbres. Si elle n’y trouve pas d’eau il y aura au moins de l’ombre.

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Calypso

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MessageSujet: Re: Face aux vagues   Face aux vagues Icon_minitimeSam 17 Juin - 0:51

◢ Face aux vagues ◣
Le Fort s’agitait. Aujourd’hui, de nouveaux chevaux allaient probablement arriver. Calypso piaffait dans son box. Toutes les occasions étaient bonnes pour sortir. Et puis, elle allait peut-être sympathiser avec ces nouveaux arrivants, qui sait.

Le médecin approchait du box de la jument. Il tendait sa main, et elle ne tardait pas à y blottir ses naseaux. Il ouvrait la porte de son box. Ils devaient partir, certes, mais pas sans préparation. Cela faisait quelques temps qu’elle n’était pas sortie. Une vérification de routine était nécessaire.

Sans plus attendre, la jument était emmenée à l’extérieur de son box. Elle se retrouvait attachée à côté d’un percheron gris pommelé avec qui elle se plaisait à discuter, Hatch. Il était plus vieux et massif qu’elle, et était destiné à devenir une monture de guerre. Ils s’étaient rencontrés juste après son arrivée au Fort.

- C’est dangereux dehors, tu sais ? Tu pourrais te fouler une patte.
- Oh, ne t’inquiète pas pour moi. Je vais devoir aller à ta vitesse, donc je vais tout juste trotter.

Les deux partagèrent un moment de rire. Ils se plaisaient à se taquiner, comme le feraient un frère sa sœur. Et bien souvent, ils se mettaient à chahuter avant d’être trop vite, à leur goût, rappelés à l’ordre par leurs cavaliers respectifs. En même temps, dans leurs petits coups de tête ou de croupe, ils poussaient parfois sans le vouloir les bipèdes. Quels rabat-joies, ceux-là.

L’alezane se questionnait quant aux chevaux qu’ils allaient rencontrer. C’était la première fois qu’elle participait à ce genre de sortie. Hatch, quant à lui, n’était pas étranger à ces rendez-vous. Il racontait à la plus jeune ces rencontres avec ces chevaux de tous horizons, à la fois libres et apprivoisés, qui vivaient avec des humains et passaient leurs temps à se déplacer. Si l’étalon n’était pas particulièrement friand de sa vie de cheval de soldat, il n’aimait pas pour autant ce mode de vie nomade. Il n’aimait pas l’idée de devoir se déplacer de jour en jour.

Les brosses se succédaient, les vérifications de routine également. Le médecin était ravi de voir sa jument en bonne santé. Après avoir terminé de mettre à Calypso sa selle et sa bride, l’homme grimpait sur son dos. Toutes les autres montures étaient prêt à partir.

Le groupe se dirigeait vers le point de rendez-vous. L’alezane brûlée crins lavés observait le paysage défiler sous ses sabots. Elle ne s’était jamais aventurée de ce côté du Cimarron. Les plaines se faisaient plus rares, la terre se changeait en sable tandis qu’ils longeaient la lisière d’une pinède. La jument tendait les oreilles : des hennissements inconnus. Elle voulut accélérer l’allure, mais son cavalier tirait bien vite sur les rênes. Il riait un peu de cette réaction. Elle ressemblait à une pouliche qui découvrait le monde. Il n’avait pas tout à fait tord, cela dit. Sa vie avait toujours été cloisonnée à un box, et les seuls paysages qu’elle connaissait étaient ceux autour du Fort. C’était la première fois qu’elle voyait une plage.

- Pressée ?
- Un peu, oui…

Le peloton s’arrêtait à quelques mètres des inconnus. Les cavaliers posaient pied à terre, afin de rencontrer les nomades. Les chevaux, quant à eux, étaient « libres » pendant ce temps. Bien vite, Calypso s’éloignait de son groupe pour s’approcher de la pinède. Si elle était ouverte à toute rencontre, la chaleur la forçait à fuir la plage de sable chaud. Alors qu’elle approchait des bois, elle y remarquait la présence d’une silhouette grise aux crins sombres. La chocolat s’approchait encore un peu.

- J’espère ne pas te déranger… Tu es une nomade ?

La posture de la brune ne trahissait aucune animosité. Elle venait simplement discuter, curieuse quant à ces chevaux ambulants.
ft. Épervière
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MessageSujet: Re: Face aux vagues   Face aux vagues Icon_minitimeMer 21 Juin - 0:13

Les aiguilles brunes des pins forment un tapis mou, recouvrant le sable. La cime des arbres ondule sous la brise marine. Un pic martèle le bois, les cigales chantent et parfois des tourterelles s’envolent bruyamment. Sous le couvert des arbres la température est agréable. Dans la pinède la jument grise avance au pas. Le sable collé à ses pattes sèche et retombe au sol. Sa quête d’eau douce n’est pas fructueuse. Il lui semble qu’ici, aucun bras d’eau ne vienne rejoindre la mer. Elle va donc devoir conserver ce goût iodé sur sa langue. À moins de retourner au près des nomades. Eux ont toujours de l’eau potable dans leurs bagages.
Eperviere se tourne pour revoir la dune qu’elle a gravit au part avant. L’espace qui la sépare de son groupe n’est pas ombragé. Nous sommes au milieu de l’après midi et le soleil est au plus haut. Elle secoue son encolure. Non la traversée de ce mini désert n’en vaut pas la peine.

La cheffe s’aventure dans la pinède au grès de ses envies. Attirée par un son ou une ombre. Soudain quelque chose lui tombe entre les oreilles. Échappant un "aie !" plus de surprise que de réelle douleur, la jument cherche sur le sol ce qui a rebondi sur sa tête. Une pomme de pin un peu plus petite que son sabot fini de rouler. La jument n’a pas le temps de se redresser qu’à nouveau une pomme de pin se heurte à son garrot. Déterminée à croire que cette fois il s’agit bien d’une attaque personnelle, Eperviere tourne sur elle même à la recherche de son agresseur. Mais personne n’est là. Un nouveau projectile chute sur son dos. Elle racle le sol d’agacement puis lève les yeux. d’abord elle ne distingue rien dans la masse de branche. Mais les mouvements de son assaillant trahissent sa présence.

L’écureuil la fixe du regard avant de décrocher une nouvelle pomme de pin. Oh non pas cette fois. pense la monture. Cette dernière s’approche de l’arbre et bourre le tronc d’un grand coup de sabot. Des aiguilles pleuvent sur la jument et s’emmêlent dans sa crinière tandis que le rongeur s’enfuit.

Soudain un vrombissement alarme la demoiselle. À travers les arbres elle aperçoit un nuage de sable. Un groupe arrive en direction des nomades. Elle s’élance vers la lisière afin d’identifier les nouveaux venu. Avant qu’elle n’atteigne la plage le son lourd des sabots cesse et le nuage de poussière retombe. Elle ne se souvenait pas devoir recevoir la visite d’humains. Finalement Eperviere arrive à l’orée et reconnaît les chevaux et leurs cavaliers. Des soldats.

Avant qu’elle ne s’approche plus c’est une jument qui vient à sa rencontre. La première remarque qui vient à l’esprit de la grise est de s’imaginer sous cette selle par une telle chaleur. Elle remercie silencieusement son cavalier de la lui avoir retirée.

Doucement la silhouette de l’inconnue se précise.  Alezan brûlée crin lavée. De taille pratiquement identique à la nomade. Probablement plus jeune que cette dernière. Eperviere l’accueille avec un sourire à l’ombre des arbres, les oreilles pointées vers elle. La soldate gênée interpelle son aînée.

« En effet je suis nomade. Viens, tu ne me déranges pas. »

La grise se décale puis se positionne dans le même sens de marche que la jeunette avant de reprendre.

« Eperviere, monture du chef. » Dit-elle fièrement « J’étais à la recherche d’eau claire mais il n’y a rien ici. Racontes moi ; que nous vaut la visite de soldats ? »

Sous son visage calme et amical la jument s’interroge réellement sur leur présence. Elle ne s’inquiète pas pour son groupe. Mais les soldats ne se déplacent pas pour écouter les potins autour d’un verre.
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