Sous la bénédiction de l'astre de lumière

Hurricane & Khyda

"Midi passé" s'étouffa le cuivré, alors que peut de monde bougeait, profitant des légères brises automnal qui venait soulager les soldats après le rude été qu'ils venaient de passer. Pas particulièrement chaud ni exceptionnellement sec, mais au redoux qu'offrait la saison des tombées des feuilles tout le monde semblait se relaxé légèrement. Les tensions baissaient alors, les humains parlaient plus doucement eux aussi apaisés.

C'était une sensation générale de bonheur qui entre deux périodes désastreuses de par le manque d'eau et la difficulté d'obtention d'approvisionnement se savourait spécialement par les bipèdes. L'alezan avait alors prévue de marcher dans l'écurie, de regarder ce qu'il se passait dehors, essayé d'apercevoir colt, observé le ciel et son astre doré et brillant qui le fascinait tant.

Il effectua alors quelques pas mis bien vite fut stoppé par le mouvent des écuries, par d'autre chevaux qui eux aussi voulait s'activer. Il les regarda puis fit demi-tour, il n'en connaissait pas beaucoup ou que très peu et chacun avait l'air de vaquer à ses occupations.Sagement il retourna à sa place initiale, vers un coin abrité et agréable.

Il aperçut alors une jument, plutôt jolie mais tout à la fois impressionnante. Il eut un léger rictus en la reconnaissant, il en avait vaguement entendue parler et avait déjà du fonctionner avec colt sous les ordres de son maître.

Il s'ébroua donc et alla en sa direction, la regardant de son seul œil valide. Puis s'arrêta à quelques mètres d'elle pour éviter de la brusquer, il aurait que l'on fasse ça pour lui en tout cas. Il lâcha alors une phrase à son intention :

"Bonjour, vous êtes bien Khyda ?"

A vraie dire il était curieux à son sujet, l'envie d'en savoir plus sur elle, simplement. Et certainement de passer son après-midi à faire autre chose que de paresser.

Hurricane & Khyda

Hurricane hocha simplement la tête à l'entente de son prénom, comme pour confirmer que c'était bien lui... Il se demanda comment quelqu'un qu'il connaissait à peine avait pu retenir son prénom et l'associer directement. La réponse qu'il trouva fut qu'il n'y avait pas dix mille borgne cuivré dans cette écurie remplie d'équidé

."-Je me fiche des ragots qui peuvent courir sur moi. Mais vous, que pensez vous de la jument qui se trouve en face de vous ?"

La question surprit l'alezan, il crut que son cœur avait loupé un battement, que la jument ne s'adressait déjà plus à lui. Il resta hébéter quelques secondes, interdis même, plus aucun son ne pourrait s'échapper de ses lèvres lui sembla-t-il. Puis il se calma et regardant la jument de son unique œil répondit d'un ton dont seul la sincérité se faisait ressentir :

"Moi aussi, j'imagine que toute sorte de rumeurs cours sur absolument tout le monde, mais je ne peux juger qu'une personne que si je la connais bien, alors je dirais qu'en ce moment je ne pense absolument rien de la jument qui est en face de moi."

Il ne mentait pas, voilà c'était juste sa réponse. Il souffla un instant puis profitant d'une bourrasque de vent plus frais demanda tout naturellement à la soldate :

"Pourquoi cette question ?"

Il devait avouer que lors d'une rencontre personne ne lui avait demandé ça, ou bien juste pour un conseil ou du moins une chose dans le genre. Elle semblait mystérieuse, mais pour le moins pas agressive ou rien d'autre. Il ne la connaissait pas et à cet instant désirait juste parlé.

Hurricane & Khyda

,L'étalon observa alors la jument, qui gravait alors sur sa face un sourire, assez grand et franc, comme si la réponse lui plaisait plus ou moins.

Pourquoi pas ? J'abhorre l'hypocrisie même si elle aide souvent à masquer nos rivalités. Par contre j'aime savoir à qui je parle."

Quelle étrange rencontre décidément, il avait l'air de s'entendre sur les buts finaux, mais de chacun prendre des routes diamétralement opposées pour y arriver. Il souffla légèrement, ça l'intriguait grandement en tout cas. Puis la question nouvelle de la jument réveilla ou assomma, tout dépend du point de vue, le cuivré.

Il entrouvit ses lèvres et tournant légèrement la tête, faisant vaciller sa grande mèche protectrice de son œil bleu opaque, il dirigea son regard vers les autres chevaux, plus loin qui s'occupait tous. Bonne question ; pourquoi avait-il été la voir ? Il hésita puis d'un ton plus affirmé mais, tout de même doux répondit :

"hé bien... Je connais pas mal de monde ici enfin je crois. Mais je n'ai jamais eu l'occasion de vous parler. Je trouvais dommage le fait de se côtoyer sans se connaitre un peu et aujourd'hui était le jour pour le faire. Mais mes intentions restes flou même à moi..."

Il réfléchit encore un peu, c'est vrai qu'il n'avait pas eu d'intentions particulières ou rien d'autre. Même pour lui cela restait étrange. Enfin il se décontracta un peu, puis se reconcentrant sur Khyda et demanda à celle-ci :

"Enfin, j'espère que je ne vous dérange pas de trop"

Hurricane & Khyda

-Tout va bien pour vous ?


L'alezan fut surpris par cette question simple, qui semblait avoir la légèreté d'une blanche plume comparée à l'échange qu'il venait d'avoir. Il se tut surpris, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Il tourna légèrement la tête puis se reconcentra sur l'étrange jument.

"Hé bien... Maintenant oui, j''aime bien cet endroit finalement, les cavalier sont plutôt sympathiques, tout comme quelques équidés. En tout cas bien plus qu'au dernier fort que j'ai connu."

Il s'ébroua légèrement et questionna Khyda :

"Et vous ? Appréciez vous aussi cette situations ?

La question s'échappa involontairement des lèvres du borgne, pourtant il ne la regretta pas. Il souffla, les oreilles en avant, l'œil brillant, sachant que peu de cheval savait apprécier le confort pourtant offert de ces pitoyables écuries. Serte le bois ancien n'isolait que très peu des plus rudes nuits, la paille n'était que très peu présente et souvent rapidement sale, mais il ne fallait oublier qu'il avait de la chance d'un côté : nourris, eau à volonté même pendant les grandes chaleurs...

Pourtant, quelque uns se plaignait toujours, même pire : ne savait pas se contenter de ce qu'ils avaient.

Hurricane & Khyda

"Hé bien..."

Le cuivré prit alors le temps, se souvenir du passer, garder en mémoire les êtres chères afin qu'ils ne meurent pas une seconde fois, se remémorer les bons moments tout comme ceux qui l'ont forger à devenir ce qu'il est, qu'ils l'ont conduit à aujourd'hui être présent et même à rencontrer les équidés qui l'ont, eux aussi, à jamais marquer. Un fin sourire nostalgique se dessina sur ses lèvres, qui peut a peut devint amer, plus déchirer, lointain.

Ce fut le regard de la jument qui le ramena là où il était, lui évitant de se perdre dans les tréfonds de sa mémoire qui obscure lui faisait encore un peu peur, il avait au moins le bénéfice de l'avouer. Il se détourna légèrement puis se concentra sur son interlocutrice :

"Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours grandi dans des forts, enfin surtout dans un qui se trouve à des galopades d'ici, j'ai toujours occupé le même rôle, d'ailleurs mon œil est la marque que m'a laissé l'autre structure."

Finit-il en penchant légèrement la tête de son côté borgne, foncée et opaque. Puis, plus distinctement il retourna la question à Kyda :

"Et vous ?"

Hurricane & Khyda

L'alezan écouta soigneusement les paroles comme vide de la jument, sans émotions évidentes, cacher peut être refouler, ou simplement sans sens primaire. Il s'ébroua légèrement et lorsque un léger nuage de poussière mêler aux quelques rayons visible s'éleva devant lui, il avança légèrement, suivant avec intérêt Khyda vers l'eau propre qu'elle s'apprêtait à boire.

"- Mais trêve de rappels du passé. Alors, à quoi t'emploient les hommes ici ?"

Le borgne prit le temps, à son tour, d'avaler une lampée d'eau fraiche, faisant dégouliner plusieurs gouttes cristalline le long de ses lèvres. Il releva dès lors l'encolure, puis fit un ou deux pas histoire de laisser sa place à un autre qui aurait besoin de s'hydrater. Il s'éclaircit la voix, puis répondit :

"- Hé bien, c'est assez flou officiellement je servirais encore à gonfler les rangs de batailles, mais ici seul pratiquement un homme s'occupe de moi et fait mes soins tous les jours, il se nomme Colt. J'imagine qu'un jour je lui appartiendrais."

Il pouffa de rire puis reprit, plus sérieusement :

"- Enfin c'est ce qu'il baragouine quand il vient me voir. En tout cas ça me convient et vous ? Appréciez-vous aussi l'homme qui s'occupe de vous ?"

Hurricane & Khyda

L'alezan aquiesca simplement lorsqu'elle évoqua Ian, il en avait évidemment déjà entendue parler, grâce à son propre homme, enfin tout était bon à savoir.


Je ne compte pas demeurer ici éternellement.

Cette phrase le surpris, il releva un peu brusquement la tête et regarda pendant quelques secondes la jument, comme hébété. C'est vrai que c'était le rêve de pas mal de monde dans ses écuries vieilles et poussiéreuses, ou les ambitions de liberté semblaient moisir à la même vitesse que ce lieu. Pourtant, lui comptait bien rester ici un bout de temps, ses amis y demeuraient dont certains de ses plus proches, d'autre chevaux avait besoin de son aide et à vrai dire il s'était attaché à son humain.

Et partit pour aller où ? La seule liberté qu'il avait jamais connue s'était terminé par la mort, l'effroi, la terreur, la peur toute sorte de mots en ce genre qui ne peuvent que trop mal traduire la douleur d'un poulain orphelin. Peut être que finalement, s'était cela qui en partie le condamnait à errer en ces lieux. Il souffla légèrement et baissa la tête. Puis il se redressa légèrement et posa cette question, qui semblait hanté son esprit :


"Pour allez où ?"

Hurricane & Khyda

"Pour aller où...Peut-être vers la mort."

L'étalon releva le regard, plus brutalement, finalement cette réponse lui faisait vraiment peur. Il détailla la jument quelques instants, comprenant mieux son galon et sa force, ou du moins ce qu'elle démontrait. Il en était à présent aussi admiratif que compréhensif, elle éveillait sa curiosité, elle était bien étrange à vrai dire. Puis, soudainement, une phrase vint l'éveiller de ses pensées.

"Pour une fois je ne prévois rien de précis."

Finit elle en affichant un sourire, amusé de ce que l'on pouvait voir, l'alezan ne comprit pas vraiment, mais ne chercha pas à deviner pour autant ce qui se cachait derrière ses paroles. Il avança alors légèrement, la discussion venait de se détendre un peu, du moins l'atmosphère. Il reprit alors la parole, ne laissant pas le silence s'installer :

"-Peut être que c'est aussi bien comme ça, on ne sait pas encore de quoi demain sera constituer."

A son tour il eut un petit sourire, repensant à des paroles que les plus anciens lui avaient conté il y a bien longtemps déjà, même si cela ressemblait plus à quelque chose comme ça *Que le soleil se lèvera demain est une hypothèse*. Il se tourna de nouveau vers la jument à la belle robe pâle, souriant.

"- M'enfin on verra bien, n’est ce pas ?"

Hurricane & Khyda

-Agissons, Hurricane. Influons sur notre destin.

L'alezan sembla questionner du regard pendant un instant la jument, pourtant il avait compris. Il perdit son regard dans le sable pendant quelques instants, réfléchissant à ce que Khyda venait de prononcer, il releva alors l'encolure doucement, lorsque son regard, enfin celui de son œil valide, fut planté par celui de la lieutenante.

Il resta plusieurs instants ainsi, à la fixer, yeux dans les yeux, sans agressivité, juste neutre. Jouant jeu inégal avec son seul œil, il détourna finalement la tête, non sans avoir esquissé un sourire. Il regarda l'extérieur et les humains s'agiter. Il se détourna alors, regarda la soldate, lâchant une réponse sur un ton amical ;

"- J'y compte bien, Khyda, tâchons de faire tout notre possible pour y arriver..."

Puis il lui fit un signe de tête en guise d'en revoir, la discutions lui avait donné matière à réfléchir, il avait besoin d'y penser au clame. Il se dirigea donc lentement vers son coin et somnolent presque essaya d'y donner le plus de sens dont il était capable. Tout ce qu'il en sortait c'est qu'il espérait la revoir rapidement : elle avait bien éveillée sa curiosité.