Sujet: Au premier jour du printemps [Danny] Ven 24 Mar - 20:56
Le soleil venait tout juste de se lever lorsque la petite jument pie s'éclipsa du camp sans un bruit. Elle longea un enclos vide destiné à accueillir les nouveaux chevaux sauvages, traversa la rivière pour rejoindre la rive opposée et après un dernier regard en arrière en direction du campement, s'élança au galop.
Alors que le vent faisait valser sa crinière charbonneuse et que ses sabots labouraient la terre meuble de la plaine, un large sourire se dessina peu à peu sur les lèvres de Liara. Depuis combien de temps la jument ne s'était-elle pas autorisée une escapade loin du village ? Trop longtemps à son goût.
L'arrivée du printemps avait peu à peu réveillé les Lakotas de leur songe hivernal. Depuis le retour des premiers beaux jours, l'effervescence avait gagnée le village. Il fallait réparer les tipis endommagés par la neige et le froid, préparer les semailles pour les cultures de l'année et bien entendu réapprovisionner les réserves de nourriture.
C'est là que Liara trouvait son utilité. Sa jeune cavalière était une indienne d'une vingtaine d'années au caractère doux et compatissant, mais d'une habilité à l'arc saluée par son peuple. Liara l'avait accompagnée pour une longue traque dans les montagnes surplombant le village et c'est le carquois rempli de gibier que toutes deux avaient rejoint le village hier au soir. Son devoir accompli, la jeune humaine allait maintenant rester plusieurs jours au campement avant de repartir chasser. Liara pouvait donc s'éloigner l'esprit tranquille.
A la mi-journée, après une longue course dont le rythme avait varié au gré des envies de la jeune jument, Liara débucha sur une petite plage battue par les vents. Les embruns emplissaient ses naseaux et déposaient sur ses lèvres un baisser frais et salé. Quel délice ... Liara inspira profondément, une fois, deux fois, puis traversa la plage au petit trot. Ses sabots s'enfonçaient dans le sable meuble et laissaient derrière elle des empruntes que la marée aurait vite fait d'effacer.
Arrivée à quelques mètres de l'eau, Liara s'arrêta enfin. Le regard fixé droit devant elle, l'indienne contemplait un petit îlot. Cela faisait des mois que Liara nourrissait la secrète envie d'aller l'explorer. Cependant, jusqu'alors, la rigueur de l'hiver et ses devoirs envers sa jeune amie bipède l'en avait dissuadé. Aujourd'hui en revanche, Liara verrait sa soif de curiosité étanchée.
Par chance, la marrée basse et le temps clément rendaient possible la traversée jusqu'à l'îlot. L'indienne entra donc dans l'eau d'un pas décidé et c'est après quelques minutes de nage et deux ou trois bonnes tasses d'eau salée que Liara sentit à nouveau ses sabots effleurer le sol. La jument sortit de l'eau, s'ébroua en envoyant valser autour d'elle des gerbes d'eau salée et contempla enfin l'objet de ses désirs.
Devant elle s'étendaient les vestiges d'une civilisation bien étrange, n'attendant que d'être explorés ...
Danny Danette nationale
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Sujet: Re: Au premier jour du printemps [Danny] Sam 25 Mar - 0:09
Liara et Danny
Au premier jour du printemps
Le soleil n'avait pas encore entamé sa course que déjà, Danny était levé, son corps transit par une faible sensation de chaleur qui depuis quelques mois déjà avait disparu, au profit d'une saison froide et vigoureuse, ou les vivres s'étaient fait désirées. Il reconnut alors l'arrivée de la bonne période, annonçant l'abondance de la nourriture, de l'eau, des naissances. Cette dernière pensée le fit frémir repensant un instant à sa fille. Il se secoua et observa les quelques compagnons endormie autour de lui, avec qui il avait pu former des liens comparables à ceux d'une grande famille, parce que le troupeau représentait exactement cela pour lui.
Doucement il passa entre les corps de ses amies, prenant garde à en réveiller aucuns. Quand toutes les embûches furent dépasser, l'étalon vif, augmenta légèrement l'allure, se plaçant dans un trot confortable, ses sabots effleurant les quelques brins d'herbe grasse, sa robe caressée par les premiers rayons matinale. Ainsi il prit la matinée à trainer sur les frontières du troupeau, puis les dépassa se guidant là où son instinct voulait bien l'emmener.
Quand l'astre doré fut à l'apogée, le sauvage décida de faire une petite pause, engloutissant une quantité respectable de végétation. Enfin il reprit la marche, les sens en alerte, ne sachant où il était, décidément il avait le don pour se perdre. Ce ne fut qu'au moment où l'air chargé d'une trace de sel lui parvint qu'il comprit. Il galopa sur quelques mètres, le sable volant sur son passage puis s'arrêta devant la mer… L'eau assez froide vint alors lui chatouiller le bas des membres, laissant un brin d'écume sur son passage.
Danny ferma tranquillement les yeux et inspira une goulée d'air marin empreint de l'odeur d'une jument ? Il se mit alors à la chercher des yeux, sur la plage, plus loin dans la végétation et au large. C'est là qu'il distingua la forme lointaine d'un cheval, seul sur une ile. Il n'hésita pas plus d'une seconde et tête baissée fonça en direction de ce bout de terre abandonnée.
Après avoir effectué aisément la traversée et fait de nombreuse brasse il sortit enfin de l'eau, la jument dos à lui. Il reprit vivement son souffle, puis se planta pas loin de la jument. Il l'observa le sourire aux lèvres, les yeux pétillants d'une gentillesse certaine, les oreilles enfin l'oreille gauche et ce qui reste de l'oreille droite, dressé, puis lâcha amicalement :
« Tu es donc toute seule, ce n'est pas très prudent, surtout ici, non ? Il faudrait éviter de finir comme cette ile… »
Il pouffa à sa propre réflexion et émit un signe de tête en guise de bonjour.
Sujet: Re: Au premier jour du printemps [Danny] Sam 25 Mar - 13:29
Les vagues venaient lécher les sabots de la petite indienne et déposer sur la plage une mince couche d'écume au rythme de ses va-et-viens. Tout semblait clame et paisible. Le bruit continuel des vagues et les cries des mouettes au dessus d'elle ravissaient Liara. Ce paysage lui semblait si insolite, pour elle qui ne connaissait que les plaines et les montagnes du Cimarron ...
La jument pie resta quelques instants immobile, contemplant avec curiosité les alentours. Le soleil, maintenant à son zénith, nimbait la plage d'un allo scintillant. Un peu plus loin, là où le sable laissait peu à peu place à une terre de couleur charbonneuse, les vestiges d'une ancienne civilisation humaine émergeaient du sol. Les ruines de pierre qui avaient survécu au passage des décennies, étaient aujourd'hui envahies par une végétation abondante et luxuriante. Il régnait dans ces lieux une étrange atmosphère à la fois paisible et enivrante.
L'indienne fit deux pas en avant, s'amusant dans un premier temps des empreintes qu'elle laissait derrière elle. Ce petit îlot semblait réveiller la petite pouliche qu'elle fut un jour, et qui n'avait jamais réellement disparue. Elle allait reporter son attention sur les ruines et débuter son exploration lorsqu'une voix amusée tonna dans son dos.
« Tu es donc toute seule, ce n'est pas très prudent, surtout ici, non ? Il faudrait éviter de finir comme cette ile… ».
Liara faillit sursauter et se retourna avec prudence. L'inconnu qui venait de l'interpeller était un étalon plus âgé qu'elle de quelques années. Sa robe de couleur sombre roulait sur des muscles saillant, tandis que ses crains de jais encadraient un visage bienveillant, illuminé par deux pupilles ambrées.
Un petit sourire taquin se dessina à la commissure des lèvres de la petite indienne.
« Seule ? Qui donc peut se vanter d'être seul au milieu de ces ruines fantomatiques ? Mais n'ai crainte, je n'ai pas peur des esprits. Quant à leurs mauvais tours, un cheval averti en vaut deux, non ?»
Elle lança un petit rire cristallin. En effet, les rumeurs prétendaient cet endroit hanté, peuplé d'esprits avides de passer leur ennui sur les malheureux visiteurs de l'îlot. Ces histoires étaient en grande partie à l'origine de la curiosité de Liara pour ces vestiges. Les indiens avaient pour coutumes de vénérer leurs ancêtres et de faire appel à leur sagesse lors de cérémonies orchestrées par les chamans. La communication avec les esprits n'avait donc rien de bien effrayant pour Liara. Mais en était-il de même pour l'inconnu sauvage qui se dressait devant elle ?
« Je me nomme Liara et je vis au sein du village des Lakotas. Serais-tu du genre à te laisser intimider par quelques esprits farceurs Etranger pour proférer de telles mises en garde ? ».
La jument lui jeta un regard malicieux, désireuse d'en apprendre un peu plus sur cet inconnu à la robe sombre.
Danny Danette nationale
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Sujet: Re: Au premier jour du printemps [Danny] Sam 25 Mar - 18:42
Liara et Danny
Au premier jour du printemps
La jument se retourna calmement, le regarda quelques instants et répondit avec le sourire :
« Seule ? Qui donc peut se vanter d'être seul au milieu de ces ruines fantomatiques ? Mais n'ai crainte, je n'ai pas peur des esprits. Quant à leurs mauvais tours, un cheval averti en vaut deux, non ?»
Il hocha simplement la tête en guise de réponse, puis observa plus en profondeur la jument. Elle avait l'air jeune mais, réfléchit, était assez grande ; mais pas autant que lui, sa robe était d'un magnifique pie baie éclatant, souligné par les effluves du soleil, deux grands yeux clair éclairait son visage harmonieux. Enfin quelques peintures indiennes se trouvaient sur son pelage, le bleu clair lui allant à merveille, les humains ont de bons goûts pensa t-il.
« Je me nomme Liara et je vis au sein du village des Lakotas. Serais-tu du genre à te laisser intimider par quelques esprits farceurs Etranger pour proférer de telles mises en garde ? ».
Le sauvage se mit alors à observer les vestiges qui se trouvaient derrière Liara. Les quelques pierres qui avaient résisté aux nombreuses marrées formaient des édifices ressemblant à d'anciennes constructions humaines, aujourd'hui envahit par nombres de plantes verdoyantes, aux teintes émeraudes, comme pour attirer les quelques âmes errantes du passage, afin de les faire disparaître à jamais, ne laissant derrière elles que des traces éphémères qui seront vite effacées par la marrée montante.
Cette idée fit légèrement frissonner l'étalon. Avait-il peur ? Non de cet endroit émanait la sensation d'une vie passée, de joie trépasser, qui était pour lui plutôt agréable, pourtant un sentiment contradictoire s'échappait aussi de ces lieux, celui de la peur, de la terreur, de la fin. Il s'ébroua une nouvelle fois repassant aux rumeurs qui tournaient sur cette « maudite » île, racontant que certain en était revenue transformée par les esprits, tourmentée....
Plus il y pensait, plus il arrivait à mettre le point sur ce qu'il ressentait. Il retourna son regard ambré vers la jument et répondit sagement:
« Enchanter je me prénomme Danny... Non bien sûr que non, ces lieux m'intrigues plus qu'autre chose, ils paraissent spirituellement chargée d'une énergie qui m'échappe, d'une force importante. Juste que je n'aurai pas l'audace de visiter ces lieux seul, avec mon sens de l'orientation si développer... »
Il pouffa pour lui-même et rendit un sourire malicieux à la jument avant de répondre avec bienveillance :
« A vrai dire je me suis perdue en allant ici, tu vois ? Donc visiter tout seul ne serait pas vraiment un bon plan , pour moi en tout cas. Que dirais-tu d'aller y faire un petit tour, si toujours tu sais mieux te repérer que moi. »
Il observa une seconde le soleil qui était encore bien haut, il allait bientôt commencer à descendre ; s'ils voulaient y aller s'était maintenant ou jamais. Puis il redirigea sa tête en direction de la jument, un sourire béant collé aux lèvres.
Suite au recensement, les effectifs ont été mis à jour et bénéficient à présent d'une toute nouvelle mise en forme !
D'autres nouveautés à venir sur le forum ! On vous laisse le suspens pour le moment ;)
En ce moment, dans le Cimarron...
D'inquiétantes disparitions sont à signaler, touchant chaque groupe, mais plus particulièrement les indiens et les solitaires, qui sont plus vulnérables.
Les troupeaux se sont organisés pour se protéger de cette menace invisible ; celui de Forêt Noire reste groupé tandis que les gardiens du troupeau d'Atlas multiplient les tours du territoire et restent aux aguets.
Les indiens ont l'interdiction de s'éloigner du camp seul, les soldats ont renforcé les patrouilles et les nomades surveillent activement les enclos des chevaux, tout en constatant le pillage de leurs cultures et de leurs pièges, certainement dus à des cavaliers solitaires profitant des tensions dues aux disparitions.
Les solitaires, eux, doivent rester sans cesse sur leurs gardes. Les tensions sont vives entre les différents groupes, qui s'accusent mutuellement des disparitions.
Certains auraient aperçu d'étranges cavaliers montés sur des chevaux richement harnachés, qui semblent éviter le contact...
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