Une vagabonde parmi d'autres (Feat Calypso& Stardust & Luna)

Des rares fois où Stardust se baladait en compagnie de son cavalier attribué, il restait sage et obéissait au moindre coup de talon ou à la moindre action sur le mors. Mais aujourd'hui, Martin était d'humeur exécrable, et l'étalon en subit les conséquences. Des éperons s'enfonçant dans son flanc ou les coups brusques qui lui défonçaient les dents, il ne sut pas pourquoi mais ne put s'empêcher d'éjecter son cavalier, il donna quelques coups de cul, et, évidemment, la chute fur rapide ! Il s’élança d'un trot élastique sans attendre. Au bout d'un certain temps, il jeta un regard en arrière et vit le jeune soldat s'en aller.
La liberté, oui ! Il fut pris d'un accès de folie et se dirigea vers l'inconnu. Au bout de 3 kilomètres, il ralentit et observa le paysage, des chemins de fer qui s'étendaient à l'infini , qui lui rappela quelque chose, puis une scène apparut dans son esprit : un jeune poulain séparé de sa mère blessée, qu'il ne revit plus jamais ... Mais, c'était lui, ce frêle et naïf poulain ! Il réprima une terrible envie de hennir à cette jument tuée par une balle dans la tête, à sa courageuse mère, qu'elle lui manquait énormément. Il reprit sa route au petit galop, pressé d'en finir avec ce lugubre endroit ...
Soudain, ses naseaux frémirent et une odeur inconnue mais agréable lui parvint. Il décida de poursuivre dans cette direction, d'une allure plus modérée, et l'odeur plus forte, lui fit trouver de qui il s'agissait ! Mais oui, c'était Calypso, sa voisine de box et sa belle compagne de patrouille ! Mais au lieu d'être rassuré, il fut d'autant plus inquiet car elle n'était pas seule. Oh, il sentit ses muscles saillants frémirent, car, oui, il serait prêt à se battre pour elle, plus que pour ses autres compagnons ...
Il s'approcha, se mit derrière un wagon , et soupira de soulagement quand il vit que c'était une jument. Puis, il observa le moindre signe d’appartenance à une tribu mais il ne trouva pas. Elles étaient à distance respectable mais ne semblaient pas en posture d'attaque. Il s'interdit d'intervenir, se disant que Capypso ne serait pas très contente à l'idée qu'on puisse l'espionner, mais il se décida de ne pas bouger,trouva une position plus agréable et attendit.

En quête d'aventures, Luna avait décidé d'explorer les territoires frontaliers des Terres Libres. Elle avait contourné par le camp indien et s'était retrouvée a traverser le désert.
Une chance que les hominidés ne l'aie pas vu !
Cela faisait maintenant quelques heures qu'elle avait l'impression de tourner en rond.
Elle aperçut des morceaux métalliques disposés  comme un long serpent inanimé.
Les humains.
Toujours en train d'inventer des choses inutiles.
Un cheval lui avait un jour parlé d'un cheval de fer très bruyant qui se déplaçait sur ces morceaux de fer. Comment les avait ils nommé ?
Des rails. Oui, c'était cela.
Elle longeait donc les rails du train.
Elle devait l'admettre, elle n'avait aucune idée d'où elle allait. Et elle détestait être a une telle proximité des humains.
Elle aurait dû se renseigner mais elle n'avait croisé personne.
La jument souffla, exaspérée: quelle idée de partir aussi loin !
Il lui restait a trouver une âme charitable qui voudrait bien l'aider.
Elle scruta l'horizon quand il lui sembla distinguer des formes d'équidés.  La Blanche sortit de sa torpeur et se précipita vers elles, sa prudence oubliée.
Au fur et a mesure qu'elle se rapprochait, elle distinguait plus nettement les autres. Le vent lui apporta l'odeur assez forte d'autres juments.

Elle était presque arrivée vers elle quand elle freina des quatre fers.
L'une d'elle possédait la marque typique des soldats: le fameux U.S. Mais il était trop tard, elle était trop près a présent. Elle s'avança donc doucement, se retenant, attentive au moindre mouvement.

HRP:

Stardust n'a donc pas été assez discret pour ne pas être épié ... L'étalon ne tenta pas de reculer au risque de se faire entendre, il retint alors son souffle en espérant que les juments continueraient à faire connaissance même si cela ne lui plaisait pas. Dans ce cas, il essaierait de se fondre dans le décor tout en continuant à les observer.

Puis, il comprit ! Ce n'était pas lui qui était vu, enfin il le croyait, mais une nouvelle jument blanche comme la neige, qui s'est précipité vers les deux juments de tribu rivales. Et si elles s'étaient donnée rendez-vous, et si elles formaient un complot, pour je ne sais quelle raison ... Le regard de la soi-disant Zénith et la belle Calypso l'en dissuadèrent, elles jetaient des regards furtifs partout autour d'elles, s'attendant sûrement à une embuscade, et le gris ne put s'empêcher de maudire leur réactivité ... On aurait dit qu'elles attendaient l'attaque pour s'enfuir ou attaquer. Il se promit intérieurement de soumettre sa compagne de patrouille à un entraînement intensif, craignant que sa réactivité la perdra un jour.

Il observa la jument blanche, qui freina des 4 fers à une certaine distance, cachée des autres. Que faisait-elle donc ? Son comportement le mit perplexe, et quand il vit son regard, ses yeux agrandis reflétèrent sa peur, son étonnement amplifia. Si elle les avait vu, pourquoi avait-elle freiné comme cela ?

Luna vit que les deux autres l'avaient repérée. Elles semblaient sur leurs gardes mais nullement agressives enfin pour la chocolat. La pie était nerveuse comme pouvait le témoigner la trace qu'elle avait laissé en grattant le sol.
La Blanche ne voulait pas entrer en conflit, c'est pourquoi elle se détendit pour montrer ses bonnes intentions. Elle se décida a avancer un peu plus près et arriva bientôt a la hauteur des deux. Elle lança alors d'une voix qu'elle voulait amicale, les oreilles pointées en avant:

《Excusez moi, je voudrais savoir où nous sommes》

C'était surtout pour lancer la conversation car elle en avait une vague idée. Elle fixa attentivement les juments et d'un rapide coup d'oeil, estima ses chances de les distancer si ça tournait mal. Une autre odeur lui chatouilla les narines mais plus ténue: un étalon. Cependant, l'odeur pouvait provenir d'une des inconnues si elles avaient un compagnon